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UN CHOCOLATIER SUISSE PORTE PLAINTE POUR L’ALTERATION DU CHOCOLAT PAR DES INDUSTRIELS EUROPEENS



 

                                                                           

Paris (France), 1er nov (AIP) – Un chocolatier suisse, Marc-Olivier Peter, décrie la fabrication d’un chocolat issu de l’ensemble de la cabosse par une multinationale européenne, altérant ainsi sa qualité.

Dans une interview, mercredi à Paris, dans le cadre de la 25ème édition du Salon du chocolat qui se déroule au Parc des expositions de la Porte de Versailles, le PDG de l’industrie Peter Kohler, Swiss CHocolate COmpany, a fustigé cette façon de faire, indiquant avoir porté plainte en Suisse contre le groupe concerné.

L’utilisation du fruit tout entier du cacaoyer, à savoir la cabosse et la fève, signifie qu’il n’y aura plus besoin de faire le travail que les agriculteurs font qui est la séparation de l’écorce de la cabosse pour faire la fermentation de la fève de cacao, a poursuivi le patron du groupe qui a créé en 1855, les tous premiers chocolats au lait.

Marc-Olivier Peter dit avoir donc porté plainte en Suisse pour trois raisons. « Premièrement parce que les agriculteurs font un dur labeur et ça voudra dire moins de travail pour eux et moins de richesse. Deuxième chose, l’écorce de la cabosse est elle-même utilisée comme engrais. Il est clair que si on n’utilise plus l’engrais, ça voudra dire malheureusement, plus de produit chimique, plus d’engrais et plus de coût pour l’agriculture. Troisièmement, en tant que fabricant de chocolat, faire un cacao avec l’entier du fruit et non pas après la séparation altérera le goût », dit-il.

La plainte déposée en Suisse vise donc à amener les chocolatiers à vendre le bon chocolat, tenant compte du dur labeur des producteurs de cacao.

Le chocolatier suisse affirme attendre énormément de soutien des agriculteurs ivoiriens afin de ne pas tomber dans ce fléau de la misère, en mettant à disposition des transformateurs, de la fève et pas de la cabosse en produit adéquat.

De plus, dit-il, « si on n’utilise plus l’écorce comme engrais pour enrichir les sols, on sera obligé de trouver des dérivés des engrais chimiques ou des pesticides qui sont également nuisibles pour la santé des agriculteurs.»

Le combat mené par M. Peter rejoint celui des autorités ivoiriennes visant à fabriquer un chocolat pur avec des fèves de cacao ou avec très peu de matière étrangère.

(AIP)

cmas

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