Lancement du recensement des producteurs




Tournée de la Présidente du Comité de Gestion à l'Ouest

 

Une opération d’identification des producteurs de café et cacao de Côte d’Ivoire a été initiée en juin 2004  sur l’ensemble du territoire. Malheureusement, elle n’est pas arrivée à son terme. Vu son importance, le gouvernement et la Banque Mondiale ont décidé, d’un commun accord, de la poursuite de cette identification. La présidente du Comité de gestion de la filière café et cacao (Cgfcc), Touré Massandjé Litse et ses collaborateurs ont, donc, procédé au lancement officiel de cette opération d’identification des producteurs à Man, le lundi 14 novembre dernier dans la cour de la préfecture de Man. En présence de plusieurs producteurs et  des autorités administratives de la région des montagnes. Montrant le bien-fondé de cette opération de recensement, la Présidente du Comité de gestion de la filière café et cacao a indiqué qu’elle permettra de connaître le nombre de producteurs de café et cacao. Afin de mieux planifier les solutions aux problèmes des producteurs de ladite filière. Cette opération permettra également, à en croire la patronne du Cgfcc, une meilleure organisation des associations des producteurs afin d’être beaucoup plus représentatives. Le recensement permettra également  la mise en place d’une base de données statistique et économique. Toute chose qui permettra, poursuit Mme Touré Massandjé Litse la facilitation des appuis des partenaires tels que la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI). Toujours selon elle, l’identification donnera droit aux producteurs de bénéficier des différentes prestations de l’entité en charge de la filière. A savoir la distribution et l’utilisation des produits phytosanitaires mais aussi  de sacheries et de nouvelles variétés de vergers. « Chers parents, nous vous demandons donc de participer massivement à ce recensement qui est entièrement financé par le Cgfcc et par conséquent est gratuit », a-t-elle fait remarquer. C’est le Cabinet SCA en collaboration avec l’ANADER qui est chargé de cette identification. Elle en a profité pour parler de la nouvelle reforme en vue et des prix des produits. Puis, a expliqué aux producteurs que la nouvelle reforme consiste à revenir à la pratique d’un prix garanti qui sera effectif dès la campagne 2012-2013. Cette reforme, soutient-elle, est faite pour sécuriser les revenus des producteurs et améliorer leurs conditions de travail ainsi que leur cadre de vie. Non sans manquer de préciser que pour cette année, il s’agit d’un prix indicatif pour le cacao tout comme ce fut le cas, les dix dernières années. Il était donc difficile pour le pouvoir actuel de rompre brutalement en cinq mois de gestion avec l’ancien système. C’est pourquoi, elle a fait savoir que pour cette campagne seulement, le producteur et l’acheteur doivent librement négocier les prix. Ce prix, dit-elle ne sera meilleur que si le paysan fourni un produit de meilleure qualité. Elle a conseillé que le cacao de bonne qualité, en plus de  se vendre à bon prix peut remporter également des primes. Cela passe par la bonne fermentation et le bon séchage du produit. « Eviter de sécher le cacao sur le goudron. Je demande aux acheteurs de ne commercialiser que du produit de bonne qualité », a-t-elle insisté. La vente des produits agricoles dépendant fortement des pistes rurales, elle a rassuré que le Cgfcc en fait une priorité. « Le fonds d’investissement en milieu rural (Fimr) est compétent  pour réhabiliter les pistes. En accord avec le corps préfectoral, nous allons évaluer vos besoins pour les inclure dans le programme », a-t-elle promis.  Pour terminer, elle a demandé aux producteurs d’empêcher la fuite du cacao vers les pays voisins. Car, ce fléau crée un lourd préjudice à l’économie du pays. Le secrétaire général de la préfecture de la région de Man, Antoine Kokora a demandé aux paysans de s’approprier cette opération d’identification. Car, elle consiste selon lui, à sortir de l’ornière le monde paysan. A Man, l’identification a débuté le même jour.

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