La 59ème édition du Salon International de l’Agriculture (SIA 2023) de Paris s’est tenue du 25 février au 5 mars 2023 à Paris, porte de Versailles, avec pour thème« L’agriculture : notre quotidien, votre avenir ».
Cette édition qui a tenu toutes ses promesses a vu la participation d’une forte délégation de la Côte d’Ivoire dont l’économie repose essentiellement sur l’agriculture.
Le samedi 25 février 2023, jour de l’ouverture, le salon ouvrait ses portes sous les meilleurs auspices puisquele Premier Ministre, Monsieur Patrick ACHI avait rehaussé de sa présence effective la participation de la Côte d’Ivoire à cette 59ème édition en visitant le SIA et le stand de son pays, sans omettre les nombreux Ministres ivoiriens présents autour du Chef du Gouvernement.
Le jeudi 2 mars 2023, journée consacrée à la Côte d’Ivoire et sixième jour du salon, pas moins de trois Ministres, le Ministre d’État, Ministre de l’Agriculture et du Développement Rural, Monsieur Kobenan Kouassi ADJOUMANI, le Ministre des Ressources Animales et Halieutiques, Monsieur Sidi Tiémoko TOURÉ et le Ministre des Eaux et Forêts, Monsieur Laurent TCHAGBA, ont animé une conférence sur le thème :« L’agriculture ivoirienne face aux crises externes et internes : perspectives pour relever le défi de la souveraineté alimentaire », en présence du Ministre-Gouverneur du District Autonome des Lacs, Madame Raymonde GOUDOU-COFFIE, de l’Ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, SEM Maurice Kouakou BANDAMAN, d’une centaine de membres de la diaspora, des acteurs économiques, financiers et politiques.
À cette occasion, Monsieur Kobenan Kouassi ADJOUMANI a souligné combien la Côte d’Ivoire s’est préparée depuis longtemps à faire face aux nouvelles réglementations de l’Union Européenne relatives à la commercialisation des productions issues de la déforestation. Notamment, pour ce qui concerne le cacao, il s’est dit confiant compte tenu des programmes mis en œuvre par Le Conseil du Café-Cacao qui répondent aux exigences européennes. L’objectif de cette rencontre était de capter l’opinion sur les potentialités d’investissements dans le secteur agricole en Côte d’Ivoire et, particulièrement, dans la filière café-cacao etde présenter les efforts consentis par le Gouvernement ivoirien dans le cadre de la mise en œuvre des programmes de développement de l’agriculture en Côte d’Ivoire.
En outre, lors de cette journée ivoirienne, l’effervescence était à son comble : artisans chocolatiers, coopératives agricoles, structures étatiques sous tutelle du MEMINADER, tous étaient à la manœuvre pour promouvoir le terroir et les produits ivoiriens sur les stands et offrir un beau spectacle au public.
Le Conseil du Café-Cacao, représenté par Madame Sophie KOUROUMA, Directrice de la Communication et des Systèmes d’Information,a conduit une délégation composée d’artisans chocolatiers et torréfacteur locaux afin de permettre aux nombreux visiteurs de déguster, d’apprécier et de se procurer tous les produits issus de la transformation du café etdu cacao ivoiriens.
Pour la Côte d’Ivoire, désormais lancée sur le chemin de la transformation de son café et de son cacao, l’enjeu est de taille : il est primordial de favoriser et de promouvoir les artisans locaux, de proposer des produits d’exception. À cet égard, les artisans présents sur le stand du Conseil du Café-Cacao ont été très satisfaits de leur participation qui leur aura permis de présenter à la vente leurs produits et de tisser des partenariats.
Madame Viviane KOUAMÉ, maître chocolatier ivoirien de la marque ChocoVi, attribue le succès de sa participation au SIA à l’originalité et aux goût très particulier des produits issus du terroir ivoirien qu’elle a présentés : « Nous proposons des produits travaillés artisanalement avec le souci de l’excellence et de donner à déguster le meilleur du cacao ivoirien. Ici, vous trouverez, notamment, les tablettesTour d’Ivoire, un chocolat à l’atiéké, à l’orange, au bissap, au gingembre ; des boflotos à la crème de cacao, etc. ».
Madame Maria DION-GOKAN, caféologue et torréfacteur, sous le label Rituel Café, aura fait découvrir aux visiteur des produits issus de ses plantations dans son village de Gongouiné : le café de Bofesso-Bonpleu, situé au pied de la dent de Man, le café de Sangouiné, cascara ou infusion à base de café, bougies au café, miel de fleurs de caféiers, savons et gommage pour le corps au café, etc.
Quant au Chocolatier ivoirien, Monsieur Axel EMMANUEL, valeur sûre et grand ambassadeur du cacao de Côte d’Ivoire, il aura profité de ce SIA pour animer une conférence sur le cacao et la consommation du chocolat auprès des étudiants des grandes écoles françaises, telle que l’Agropole de Montpellier, tout en mettant en avant son dernier produit phare : sa bière au cacao, très appréciée par les amateurs.
Le Conseil du Café-Cacao a également animé une activité dédiée en priorité aux jeunes enfants de la diaspora ivoirienne, pour leur apprendre le process du cacao et du chocolat de leur pays. C’est une cinquantaine d’enfants qui a participé aux classes cacao animées par lemaître chocolatier Viviane KOUAMÉ et le Chocolatier ivoirien Axel EMMANUEL.
Tout au long de ce salon, Madame Sophie KOUROUMA, au nom du Directeur Général du Conseil du Café-Cacao, Monsieur KONÉ Brahima Yves, a réaffirmé l’engagement du Conseil du Café-Cacao à œuvrer pour un café et un cacao durables en présentant dans ce senstous les programmes mis en œuvre,notamment :
-Le Recensement des producteurs de Café-Cacao et de leurs Vergers (RPCCV) ;
-La Carte du producteur ;
-Le Système unifié de traçabilité du cacao ;
-Le projet de contribution à la reforestation et d’agroforesterie dans la filière café-cacao ;
-La mise en œuvre de la Norme africaine ARS 1000.
Tous ces programmes opérés par Le Conseil du Café-Cacao viennent emboîter le pas aux nouvelles réglementations de l’Union Européenne relatives à la commercialisation des productions issues de la déforestation, spécialement pour ce qui concerne le café et le cacao. Bien plus, ils répondent à la volonté de l’État de Côte d’Ivoire de produire un café et un cacao durables qui permettent aux producteurs de vivre décemment de la vente de leur production.